Growth hacker: retour sur un concept polémique

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Depuis son incroyable popularisation, le concept du growth hacker fait parler de lui en bien comme en mal: bullshit ou avenir du webmarketing? Verdict.

Le growth hacking, tout le monde en parle depuis que le terme a été popularisé par Andrew Chen en 2010. Ce concept tout droit venu de la Silicon Valley désigne une nouvelle façon d’envisager la croissance d’une entreprise, d’un produit ou service ou d’un site web. Aux manettes, le growth hacker, nouveau grand manitou de la réussite marketing.

Nouveau, vous avez dit nouveau? Les spécialistes ne sont pas tous d’accord. Phénomène de mode ou acteur d’un véritable écosystème révolutionnaire, ce qui est sûr c’est que le growth hacker déchaîne les passions. Retour sur un concept polémique.

[pullquote]Phénomène de mode ou véritable écosystème révolutionnaire, le growth hacking déchaîne les passions.[/pullquote]

Le growth hacker: codeur ou marketeur?

Les deux, mon capitaine! Le growth hacking possède deux acceptions:

  1. De manière technique, il désigne un ensemble de pratiques qui utilisent des failles et imperfections de plateformes digitales (réseaux sociaux, moteurs de recherches) pour en tirer un bénéfice marketing à haut potentiel de croissance. Un peu comme peuvent le faire (ou ont pu le faire) les adeptes du Black Hat SEO en défiant les lignes de conduite de Google.
  2. En webmarketing et souvent réservé à l’environnement start-up, il désigne tout ce qui permet d’engranger un volume de clients et de vente le plus efficacement et le plus rapidement possible. Comme dans son acception technique, l’idée est de tirer parti d’une faille, ici un manque de budget, pour créer des opportunités de croissance par l’inventivité et la créativité. Le principe est le suivant: acquisition, activation, rétention et revenu. Le tout enrobé dans un état d’esprit résolument tendance, à la pointe du marketing digital.

On l’aura compris, la polémique concerne bien les deux acceptions: alors que le growth hacker technique surfe dangereusement avec les limites de l’éthique et de la déontologie, son petit frère marketeur pèche par son arrogance et sa propension à faire du chiffre pour du chiffre.

Growth hacker VS responsable marketing?

Pour les adeptes, les growth hackers sont les nouveaux talents de demain, l’avenir du marketing: leurs techniques innovantes assurent aux marques une croissance rapide et ultra-rentable.

Pour les détracteurs, le growth hacking n’est rien d’autre qu’un buzz hypeux qui brasse des concepts vieux comme le monde du marketing digital (et même du marketing direct): analyse de données, usage de l’A/B testing, optimisation budgétaire. Ce que les simples responsables marketing aujourd’hui qualifiés de has been font en réalité depuis 20 ou 30 ans.

La vérité? Comme toujours, elle est entre les deux. Si le growth hacking n’est pas le paradigme révolutionnaire du marketing que certains veulent nous vendre à tout prix, il permet aujourd’hui un petit coup de jeune salutaire dans le tunnel de conversion et remet les résultats au centre des préoccupations.

Après tout, le succès souvent spectaculaire des acteurs du growth hacking tient plus sûrement à la qualité de leur offre et leur propension à l’innovation qu’à une simple technique marketing. L’avenir nous le dira…

Et vous, plutôt growth hacker addict ou sceptique?


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