Site multilingue ? Référencement polyglotte!

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Quelle stratégie SEO adoptée pour les sites multilingues ? Hoe meertalige sites te SEO optimaliseren? Suchmaschinen-Optimierung für Mehrsprachige Webseiten ?

Cet article est rédigé à Bruxelles, où on parle couramment 2 de nos 3 langues nationales: français et néerlandais. La 3e étant l’allemand. En Belgique, les sites Web devraient donc proposer 2, voire 3 versions de leur contenu, une pour chaque langue. Vous vous en doutez, traduire les pages d’un site est un tantinet plus compliqué qu’un simple, mais magnifiquement dangereux « copier-coller » sur Google translate.

Choix des mots clés = Keuze van de zoekwoorden ?

Causons peu, mais causons bien: l’un des aspects les plus importants du référencement d’un site multilingue, c’est le choix des expressions clés. Ne traduisez pas littéralement d’une langue à l’autre. Vous devez penser LOCALISATION. Les termes utilisés par les internautes francophones ne seront pas forcément ceux (traduits) utilisés par les néerlandophones. Et même lorsqu’il s’agit d’une seule langue, les expressions varient d’une région à l’autre, ou d’un pays à l’autre. [pullquote]Chaque langue implique de revoir vos sujets, votre angle, vos mots clés et la manière dont vous allez structurer votre information. [/pullquote]

Exemple: En Belgique, vous le savez, nous utilisons un tas de belgicismes (… Bonbonne berdelle au GSM avec l’autre ket…). Pour les belges, le déjeuner est le premier repas de la journée. Pour les français, c’est le second, le repas de midi. Voyons ce que cela donne dans Google : 

Référencement site multilingue

En Belgique, on hésite entre petit-dejeuner et déjeuner, mais les recettes proposées sont pour le matin, définitivement.

Referencement site multilingue

En France, on parle plus du déjeuner au bureau, sur le temps de midi. Quelques « petits déjeuners » se sont glissés par-ci, par-là, mais ils ne faussent pas le sens général.

Moralité ? Pour chaque langue (et pour chaque région), faites une étude spécifique des opportunités SEO. Et ne vous improvisez pas référenceur multilingue si vous ne maitrisez pas la langue de destination. Demandez l’aide ou les services d’un traducteur / référenceur « native speaker », dont c’est la langue maternelle.

Référencement multilingue et technique SEO

Nous venons de voir les aspects plus stratégiques du SEO d’un site multilingue. Abordons le sujet sous un angle plus technique. Voici les points à respecter si vous souhaitez référencer toutes les versions de votre site dan les règles de l’art (celles de Google, en somme):

  • Google détecte lui-même la langue de votre contenu. Donc, veillez à ce que vos pages soient rédigées dans une seule langue, inutile de laisser des morceaux en français, certains en néerlandais et saupoudrer d’anglais… Google en perdra son latin, et vous, votre ranking. Idem pour vos URLs, proposez une URL spécifique par page traduite
  • Le territoire visé par votre site est tout aussi important aux « yeux » de Google. Du coup, veillez à tirer parti de ces quelques avantages
    • country-code Top-Level Domains (ccTLDs) : ce sont les fameux .be, .fr, .de, … les extensions associés à un pays, un territoire,
    • votre site possède une extension .com, .net, .biz, … ? Utilisez la Search Console, ils vous permettent de spécifier votre territoire, 
    • l’attribut hreflang dans le code <head> permet d’indiquer la destination et la langue des différentes versions des pages de votre site. Exemple: <link rel= »alternate » hreflang= »nl » href= »https://www.ecrirepourleweb.com/nl/ » />. Cela indique qu’il existe une version néerlandophone de notre site. 
  • Google recommande de ne pas créer de redirection automatique en fonction de la langue du navigateur. Cela risque d’embrouiller Googlebot, mais aussi l’internaute.

Conclusion

Si vous envisagez de créer un site multilingue, vous devez penser à lui comme un ensemble.

  1. Votre nom de domaine doit être compréhensible pour l’ensemble des langues proposées. Si ce n’est pas le cas, proposez une redirection qui soit « parlante ». 
  2. Gardez à l’esprit qu’un public cible n’est pas l’autre. Donc; les expressions clés populaires dans une région ne sont pas forcément celles qui ont le plus la cote dans une autre. C’est aussi valable pour les sujets traités. Inutile de traduire TOUTES vos pages et d’utiliser le même angle… une reflexion stratégique en amont est la bienvenue si vous voulez fidéliser votre lectorat. 
  3. Organisez vos contenus en fonction de vos cibles et de leurs attentes.  Mettez de l’ordre dans la structure de votre site, dans l’arborescence. Cela facilite le travail des robots de Google, mais aussi (et surtout) la navigation de votre internaute. 

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Commentaires

  1. franckwylliams dit :

    Bonjour Hélène,
    petite question, de ces 2 solutions laquelle est la plus pertinente …
    – un site en .com ex cours-de-cuisine.com avec une partie italienne en cours-de-cuisine.com/it
    – 2 sites bien distincts c’est à dire .fr et .it

    Je te pose cette question parcequ’un « pro » a choisi la première solution pour un client plutôt que la seconde (qui me semble beaucoup plus efficace)et je me demande bien pourquoi ? Si ce n’est gagner 10 € 🙁 sur l’achat d’un nom de domaine …
    Amicalement

    1. Bonjour franckwylliams,

      je suis d’accord avec toi, selon moi, il aurait fallu créer 2 sites distincts, avec un nom de domain SEO friendly et User friendly en italien.

      Cela dit, pour des raisons stratégiques, ils ont peut-être voulu faire ressortir le côté « cuisine française » et donc, nom de domaine en français, mais je ne suis pas convaincue.

      Financièrement parlant, c’est effectivement le nom de domaine qui aurait fait la différence. Mais, une fois encore, je ne pense pas que l’économie réalisée vaille la peine.

      Avoir 2 sites distincts permet de faire des liens entre l’un et l’autre (pertinents et de qualité, évidemment). Cela augmente le link juice et aucun risque de duplicate content, vu que ce sont des contenus traduits et donc, distincts. Ton intuition est, selon moi, la bonne.

      Bàt,
      au plaisir de te voir intervenir sur un prochain article !

    2. franckwylliams dit :

      en fait j’ai fait une erreur pour l’exemple .fr à la place de .com !

  2. Bonjour !
    J’ai rédigé dernièrement 2 articles sur le sujet. L’angle est plus centré SEO, mais je traite également des questions de la traduction et de la localisation. 🙂
    Le 1er article : http://blog.yooda.com/2013/04/25/1786-seo-multilingue-part1/

    1. Bonjour Lionel,

      je ne sais pas si tu te souviens, mais on s’est croisé au SEO Camp’us à Paris.
      Ton article faisait partie de mes références pour la rédaction de celui-ci. J’attends la 2e partie avec impatience 🙂
      Bonne journée!

      1. Bonjour Hélène !
        Je n’avais prêté attention à la photo de l’auteure… ni à l’accent belge. 😉 Du coup je découvre le blog à l’occasion de l’article et je l’ajoute immédiatement à ma veille.
        Note : le 2eme article est paru http://blog.yooda.com/2013/05/22/1977-7-conseils-seo-international/

        Au plaisir.

  3. Tanguy dit :

    Bonjour Hélène,

    Petite question également…

    Je suis actuellement sur la création d’un plateforme, où le nom de domaine se termine par .org,
    petite particularité, le contenu en français BE varie du contenu français FR 🤔et le site sera également multilingue avec un contenu adapté au pays.

    Donc mon idée de base était de partir sur un http://www.xxxxxxxx.org/be-fr , http://www.xxxxxxxx.org/be-nl, http://www.xxxxxx.org/fr, http://www.xxxxxx.org/it, et ainsi de suite…

    Qu’en penses-tu ?

    bat,
    Tanguy

    1. Hello Tanguy,

      je t’invite à lire cet autre article sur le sujet : https://www.ecrirepourleweb.com/referencement-multiregional-localiser/

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