Le monde est un village

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Sur Internet, le monde est un village où nous sommes tous la source d’informations de quelqu’un d’autre. Dans ce contexte, quelle valeur ont donc les nouvelles ?

Depuis l’invention du smartphone – et de l’application Twitter – nous sommes tous devenus des correspondants locaux. Sur Facebook, nous avons même notre propre journal… Mais tout le monde n’est pas vraiment journaliste, ni communicant.

Du coup, les histoires se vendent mieux que les nouvelles. Le vrai journaliste devient communicant, le communicant journaliste. Les 2 trouvant leurs informations sur les réseaux sociaux, en transformant parfois l’info en potins (abracadrant, n’est-ce pas ?)

Aux dernières nouvelles, le scoop n’existait plus

Les journalistes ont perdu l’avantage de l’exclusivité. Pour ma part, quand je lis le journal, je ne lis plus les nouvelles, je lis les détails. Quand j’en achète un, en fait je clique sur En savoir plus.

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D’après l’étude de 10yetis (GB), sur un panel de 2605 journalistes européens:

  • 15% des journalistes anglais et français utilisent les réseaux sociaux pour sourcer leurs infos.
  • Plus de 2 journalistes britanniques sur 3 utilisent Twitter pour trouver des sujets d’article. 1/3 en France, presque 50% aux USA.
  • La pratique est bien plus répandu pour Wikipedia. 76% l’utilise au Royaume-Uni, 73% en France et 84% en Allemagne (91% pour les médias nationaux).
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Certains l’ont bien compris, et tweetent avant de rédiger leur article, parfois sur Storify (en citant leurs propres tweets). D’autres consultent même les réseaux sociaux pour chercher du contenu.

Mais sur Internet, les nouvelles vont si vite qu’elle ne sont pas toujours vraies. Pour suivre le rythme, certains les relayent avant de savoir si c’est de l’info ou de l’intox.

Pour le journaliste, il s’agit alors de fournir l’info, mais surtout de la vérifier avant de la détailler, de la mettre en perspective, de la comparer ou de la rapprocher avec d’autres faits, etc. Bref. d’y mettre de la valeur ajoutée, quoi…

La réflexion comme valeur ajoutée

Aujourd’hui, l’actualité est vulgarisée. Avec Internet, la planète n’est guère plus grande que mon petit village d’Haulchin (vaches comprises). Un mec qui se plaint du bruit que font ses voisins sur Twitter peut lancer le #breakingnews de l’année.*

Les communicants et les journalistes jouent donc le rôle d’arbitre, de valeur sûre et crédible de l’information. Ils doivent pour cela intégrer et alimenter la conversation. Puisque l’information est devenue une conversation. Une nouvelle est la Une sur Twitter. Le journaliste écrit alors son histoire et la partage sur Facebook. 

Lorsque les américains ont trouvé Osama Bin Laden, tout Twitter le savait avant même que la presse n’en parle. En fait, il paraît que la première personne à avoir tweeté sur le sujet était un voisin. Il s’est plaint du bruit avant de se demander ce que des américains faisaient là. Sans le savoir, il a lancé l’un des sujets les plus tweetés de la décennie.

Et les marques dans tout ça ?

Comme dans mon petit village, aujourd’hui on sait tout sur tout, sur tous et tout de suite. Si les journalistes sont donc devenus des communicants, les communicants doivent aussi devenir journalistes.

Lorsque les américains ont trouvé Osama Ben Laden, tout Twitter le savait avant même que la presse n’en parle. En fait, il paraît que la première personne à avoir tweeté sur le sujet était un voisin. Il s’est plaint du bruit avant de se demander ce que des américains faisaient là. Sans le savoir, il a lancé l’un des sujets les plus tweetés de la décennie.

D’abord parce que la transparence à l’avantage d’éviter les rumeurs. Ensuite parce qu’Internet est un média de la demande. A savoir, de la demande d’informations, de valeur ajoutée. 

Et à l’heure on nous sommes tous des néo-journalistes, la réflexion, la comparaison, la mise en perspective, etc. ont maintenant plus de valeur que les nouvelles.


Comment consommez-vous l’information/ l’actualité ?

 


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