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Vous souhaitez refondre votre site? Analyser les contenus existants vous donne de précieux indices pour établir votre stratégie de communication.

Pour avoir une vue d’ensemble pondérée du contenu de votre site, vous devez analyser chaque page avec les mêmes mesures, comme le tableau ci-dessous, que nous allons décortiquer dans quelques instants.

Votre site est un mastodonte qui abrite plusieurs centaines de pages ? Utilisez Google Analytics pour aller piocher un échantillon des pages les plus visitées, celles neutres et celles qui sont le moins parcourues.

Recensez vos URLs

Première étape: faire l’inventaire de l’existant. Utilisez ce bon vieux Screaming Frog (ou équivalent) pour extraire une liste de l’ensemble des pages de votre site. C’est d’ailleurs l’occasion de déceler d’éventuelles pages orphelines, vérifiez à l’aide de votre sitemap pour en avoir le cœur net. [pullquote]Un audit de contenu doit être mesuré, quantifié pour être réellement utile aux différentes étapes de votre stratégie de communication.[/pullquote]

Catégorisez par types de pages

Il n’existe pas vraiment de types de page arrêtés, mais les plus courants sont: Home, About, Contact, page produit, page article, formulaire, …

À vous de définir une liste de départ, en fonction du site à auditer. Limitez-vous à 6 ou 7 types de page maximum, pour ne pas diluer votre analyse.

Définissez le rôle de vos contenus

Chaque page, chaque contenu, doit être créé pour inciter l’internaute à réaliser une action précise, qui correspond à l’un des 6 stades -états d’esprit- qui précèdent l’acte d’achat, l’ensemble de ces phases est appelé « tunnel de conversion« . Chacun de ces stades (listés ci-dessous) doit être satisfait par l’une ou l’autre page sur votre site.

Il se peut que vous n’ayez pas besoin de tous les stades, tout dépend des objectifs de votre site. Cela dit, vérifiez que vous proposez bien du contenu à chaque phase cruciale, pour vous comme pour l’internaute.

Tunnel de conversion

Tunnel de conversion – Source: distilled.net

Conscience – Awareness

C’est le stade où votre visiteur prend conscience de votre existence, de votre marque, votre enseigne, votre produit. Sa curiosité est généralement assouvie via les contenus:

  • À propos / About
  • historiques, partenaires, références,
  • actualités, communiqués de presse.

Déclencheur – Trigger

C’est le moment où la réflexion de votre visiteur va évoluer de « je connais ce produit » à « je veux ce produit ». Pour réellement déclencher cet état, ce désir, proposez des:

  • témoignages, verbatims,
  • mini-guides d’utilisation,
  • conseils, trucs et astuces au quotidien.

Recherche – Search

Vos visiteurs sont pratiquement convaincus, mais ils veulent en savoir le plus possible sur votre produit. Ils entrent dans le phase « recherche ».

C’est là qu’entrent en scène les:

  • FAQs,
  • formulaires de contact,
  • articles externes qui parlent de vos produits et que vous avez recensés.

Considération

À présent, votre visiteur sait qu’il veut ce produit, mais il hésite encore sur la marque. Laissez les internautes poster des avis, des commentaires sur vos produits.

Autre astuce: Anticipez la requête classique dans Google du « meilleur [produit] » en créant une page contenant ces mots clés. Evidemment, il faut que le contenu de cette page soit utile, attrayant et « vrai ». Ne tombez pas dans un discours de marchand de tapis racoleur, n’oubliez pas de fournir un texte informatif de qualité.

Conversion – Convert

Ce sont les pages récapitulatives du panier d’achat de votre internaute. C’est souvent ici que le taux de conversion chute inexorablement. Le SEO n’a pas de réel impact sur ces pages, par contre, c’est là que vous pouvez proposer des contenus gratuits à valeur ajoutée:

  • des démos,
  • des guides gratuits,
  • des garanties…

Fidélisation – Stay

Votre internaute a acheté votre produit, mais ce n’est pas pour autant que la partie est finie. Vous devez lui proposer du contenu qui l’encourage à continuer sa relation avec votre marque.

  • Service après vente,
  • Suivi de commande,
  • Espace client,
  • Newsletter.

Evaluez le trafic sur votre site

Rendez-vous sur votre tableau de bord Google Analytics et observez le nombre de visites par page. Attention à bien garder à l’esprit qu’un article de blog ne sera peut-être pas aussi populaire que votre page sur vos services, par exemple.

N’oubliez pas non plus l’importance des contenus saisonniers, si vous proposez des produits dont la popularité fluctue au fil des saisons, il est normal que les pages liées aient des pics de visites lors de ces périodes clés.

Pour chaque page, prenez le trafic généré sur un même laps de temps (1 semaine, 1 mois, 2 mois, etc.) afin d’avoir les données les plus « réelles » possibles.

PA (Page Authority) et partages

On le sait, les liens qui relient vers une page (backlinks) et les partages de cette même page sur les réseaux sociaux jouent un rôle bénéfique sur son PA et donc, son ranking dans la SERP.

Pour découvrir le PA d’une page en un clin d’œil, il existe une série de bons plugins à insérer dans la Toolbar de votre navigateur. J’ai un faible pour Mozbar, mais à vous de choisir celui qui vous plait / parle le plus. Certains renseignement également le nombre de partages.

Vos contenus sont-ils de qualité?

Quoi de plus subjectif que la qualité? Pourtant, pouvoir la mesurer reste une étape essentielle dans votre audit. Pour rester le plus objectif possible, voici une série de questions à vous poser sur le contenu audité (PDF – 344 Ko).

Apposez un « V » ou un « X » en fonction des résultats de votre analyse. En vous imposant cette méthodologie, vous obtenez des données plus fiables, moins influencées par votre ressenti personnel.

Ensuite, le mieux est de créer une graduation de 1 (désastreux) à 5 (exceptionnel), en fonction du nombre de « V » obtenus.

Contenus dupliqués ou trop peu fournis: gare aux sanctions!

Notez, s’il y en a, les contenus dupliqués sur votre site (Screaming Frog vous les renseigne, les Google Webmaster Tools aussi). Si contenu dupliqué il y a, il convient soit de modifier le texte d’une page pour le rendre unique, soit de supprimer le doublon.

Enfin, vérifiez que la majorité de vos pages comportent un nombre suffisant de texte (plus de 150 mots). Pour Google: texte en faible quantité = texte de faible qualité. 

Cela dit, si votre page « Contact » ne comporte qu’une cinquantaine de caractères, il n’y a pas mort d’homme. Ne bourrez pas à tout prix vos pages de contenus, ce n’est pas l’objectif.

Interpréter les résultats obtenus

Vous avez rempli votre tableau? Super.

Comment devez-vous le lire? Identifiez d’abord les contenus à supprimer ou à refondre totalement: ceux qui sont dupliqués, de moins de 150 mots, ceux qui n’apportent aucun ou peu de trafic, etc.

Ensuite, listez les pages qui vous apportent le plus de trafic, de partages. Observez leur type et le contenu qu’elles proposent. Elles vous donnent des indications sur ce que recherchent vos utilisateurs, sur ce qu’ils aiment. Ce sont ces pages qui vous aident à définir votre stratégie de contenu, dans un second temps.

Pour ceux qui lisent la langue de Shakespeare sans difficulté, voici l’article original sur l’audit de contenu, par Kristina Kledzik.


Commentaires

  1. Article très intéressant et complet pour un audit de CONTENU passage obligé pour l’audit de REFERENCEMENT…

  2. Super article, merci. L’audit de contenu est quelque chose qui est rarement formalisé et cela fait du bien de se faire rafraîchir les méninges. J’ai tout aimé. Cependant, si j’avais une critique (constructive) à faire, je dirais que j’aurais aimé en voire un peu plus sur la qualification du contenu d’un site au travers de ses mots clés, de l’analyse du ton des billets, de la fréquence des mots clés, et d’autres analyses statistiques en tout genre.

  3. Sandrine dit :

    Bonjour,

    Merci pour cet article – un petit bémol toutefois: les images et liens de téléchargement ne sont pas accessibles…

    Concernant l’audit éditorial, je défends cette démarche auprès de mes interlocuteurs, mais trop peu y donnent suite, par manque de temps bien souvent.
    Pourtant en auditant les contenus, on gagne bien souvent du temps en identifiant les problèmes existants et en identifiant les éléments nécessitant d’être approfondis (pratique pour gérer un planning éditorial!).

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