En 2016, au lieu du "dislike", Facebook intègre une suite de 6 émoticônes d'humeur. Quelle influence ont-elles sur votre taux de partage? On fait le point!

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En 2016, au lieu du « dislike », Facebook intègre une suite de 6 émoticônes d’humeur. Quelle influence ont-elles sur votre taux de partage? On fait le point!

Pendant longtemps, le monde digital s’est demandé si finalement, Facebook allait intégrer un bouton dislike dans son interface. On connait aujourd’hui l’issue de cette interrogation puisque 6 émoticônes d’humeur sont apparues entre la fin 2015 et le début 2016. Elles portent le nom de « réactions« .

Dislike Facebook : un système de réactions via émoticônes d’humeur

A l’origine, Marc Zuckerberg a longtemps hésité sur la manière d’aborder le sujet du dislike, « j’aime pas », dans le réseau social Facebook. En effet, à l’instar d’autres plateformes comme Reddit, il était possible d’attribuer un like, mais pas de dislike. La réserve émise par le fondateur du réseau à 1,81 milliard d’utilisateurs actifs, était pourtant légitime. Entrer dans cette logique de vote pour, vote contre via des boutons like, dislike ne permet pas d’exprimer sa réelle compassion, son empathie envers une situation. Au contraire, pourrait-elle même inciter au dénigrement collectif …?

Ce sont en réalité des sentiments que les utilisateurs veulent pouvoir exprimer. Un simple j’aime/j’aime pas incite à s’abstenir plutôt qu’à émettre une opinion si tranchée. Et Facebook l’a bien compris! Avec les émoticônes d’humeur, nous pouvons aujourd’hui signifier de réels sentiments : de l’adoration, des rires, de la joie, de l’étonnement, de la tristesse ou du mécontentement. Mais quelle est l’influence de ces émoticônes sur l’algorithme Facebook, celui qui décide des publications à afficher dans votre fil d’actualité ? Non au dislike Facebook, mais les émoticônes de mécontentement, voire même de tristesse, ne sont-elles pas une forme de dislike ?

Des réactions équivalentes aux likes, mais pour combien de temps ?

Un changement dans votre interface « Facebook insight » remplace le nombre de « likes » par le nombre de « réactions ». Jusqu’à présent il n’y a pas vraiment lieu de s’inquiéter puisque pour l’algorithme, toutes les réactions ont la même valeur : celle d’un like. Autrement dit, 2 émoticônes tristes, 10 mécontents et 100 étonnés auront la même valeur que 112 likes.

Mais lors du lancement du système de réactions Facebook, il a été mentionné qu’à l’avenir l’algorithme pourrait assimiler la signification intrinsèque d’une réaction. Avec une bonne pondération, cela permettrait à Facebook d’accroitre la pertinence du contenu qu’il insère dans votre fil d’actualité. Ainsi, réagir tristement face à une publication aura une influence sur votre fil d’actualité, là où réagir joyeusement à la même publication aura une influence différente de la première.

Donc pour l’instant, au plus vous aurez de réactions, au plus Facebook considèrera que votre contenu est pertinent et qu’il suscite de l’intérêt. Mais préparez-vous, car cela risque de changer!

Les réactions comme outil de segmentation extrême

Les fonctions like et dislike procurent de manière générale, des informations capitales et exploitables, tant pour les utilisateurs des réseaux sociaux, que pour leurs concepteurs. Mais on ira bientôt plus loin. Votre contenu sera soumis à des réactions rapides, porteuses d’un sentiment prédéfini et riche de sens pour l’algorithme. Là où un manque de mention j’aime repoussait jadis votre contenu plus loin dans le fil d’actualité, on risque de voir tout bonnement disparaître certains contenu; trop souvent associés à des réactions tristes ou mécontentes.

Mais comment classifier les facteurs d’importance ? Quelle stratégie adopter ? Un contenu avec 1000 mentions « like », publié par une page de 10.000 followers sera-t-il plus important qu’un contenu publié par une page de 1000 followers, récoltant 500 réactions « j’adore »?

Prenons un dernier exemple, d’actualité qui plus est! La majorité des conférences de presse de Donald Trump récoltent un nombre significatif de mentions tristes ou en colère sur Facebook. Actuellement pas de problème puisque cela ne fait qu’augmenter le buzz autour de la conférence ou du « Facebook live« . Mais qu’adviendra-t-il de ces publications lorsque l’algorithme aura changé ? Le discours du président des Etats-Unis peut-il vraiment être occulté d’un fil d’actualité, sous prétexte du nombre de réaction « négatives » émises à son encontre ?

Il paraît que c’est pour la bonne cause!

Finalement, l’objectif de Facebook est simple : c’est de perpétuellement améliorer l’adéquation du contenu qu’il vous propose, avec vos valeurs, vos envies et vos émotions du moment. Pour l’instant la popularité d’une publication se mesure sur une dimension principale : le nombre de like. A l’avenir, il se peut que la popularité de cette même publication se mesure via 6 dimensions « sentimentales », et que chacune aie une influence particulière sur le contenu qui vous est personnellement proposé!

Mais à l’heure actuelle, où Facebook est une source d’information principale sur l’actualité dans le monde, on est en droit de se poser des questions. Est-on par exemple en train de se diriger vers un monde, où l’information des internautes se résumera aux nouvelles qu’ils voudront bien entendre ?


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