Suite au billet "L'écriture web : buzz de l'année" posté par le clairvoyant Sébastien Billard, la semaine dernière, je reviendrai sur ce sujet brûlant. Et pertinent.
De quoi s'agit-il ?
Le propos de Sébastien est clair : l'écriture web subit un effet de mode, sous la pression du référencement. Je pense qu'il a raison, avec ou sans référencement d'ailleurs. Et comme toujours après un buzz, il y a le retour du buzz. Dès lors, il y a fort à parier que, comme toutes les modes, celle-ci finisse par passer.
D'ailleurs, dans les années 2000 déjà (près de cinq ans après les premières recommandations de Jakob Nielsen anno 1997), il y avait déjà eu une première vague de buzz pour engloutir l'écriture web. Et celle-là n'aura pas suffi à améliorer de manière stable la qualité des contenus Web.
Les clients ont beau être de bonne volonté ou vouloir s'être sensibilisés aux règles de lisibilité, d'ergonomie et de pertinence des contenus, leurs intentions et leur maîtrise ne suffisent pas toujours à produire le résultat escompté par les spécialistes. Mais ne geignons pas : le contenu n'est pas le seul pilier des projets Web à pâtir de cette inévitable perte ; à tous les niveaux, il arrive que le bon message ne soit pas pleinement appliqué au bout du compte.
Contenu "business critical"
Il est dès lors capital que l'importance de l'écriture web entre réellement dans les moeurs et surtout y prenne racine. Mais pour que les entreprises et/ou organisations prennent conscience que le contenu de leur site Web est "business critical", il faut d'abord qu'elles reconnaissent que l'Internet en tant que tel est devenu un enjeu stratégique. Et cela, ce n'est pas gagné non plus.
L'an dernier, Jakob Nielsen le répétait encore. Pourtant, on ne peut pas dire que le gourou de l'utilisabilité soit vraiment hype ;-)
"Content rules... It did ten years ago, and it does today. People don't use things they don't understand. Writing for the Web is still undervalued, and most sites spend too few resources refining the information they offer to users."
Enfoncer le clou
Ce que je crois, c'est ça : quand l'écriture web approchera le retour de buzz (ce qui est franchement à craindre), nous devrons, nous les spécialistes, accompagner les clients et les persuader qu'ils avaient et qu'ils continuent d'avoir raison d'investir dans leur contenu.
Là-dessus, j'y retourne !