Paris grains de cafe architecture et graines d'ecrivain

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Ecrivain et journaliste musicale, Isabelle Esling se penche sur l’influence de son environnement sur son écriture, le temps d’une balade à Paris.

Sommes-nous réellement le miroir de notre environnement ? Selon diverses sources, même l’architecture de nos villes aurait un impact direct sur notre moral et notre caractère.

Ces propos sont-ils véridiques? Je ne saurais le dire… les effets bénéfiques de l’architecture haussmannienne sur la plume des écrivains m’apparaissent cependant comme une évidence. Les pierres parisiennes, fruit du labeur des sculpteurs talentueux du 19e siècle, ont sans conteste une âme.

Leurs noms et la date de leurs nombreuses créations immobilières gravés à même la pierre parlent à mon cœur lorsque je flâne dans Paris, sans jamais errer, car l’errance n’est que souffrance. La flânerie flatte mes yeux et mes sens.

Écrivain du petit matin… café et croissants

Le Paris du petit matin, avec ses cafés et ses croissants, si odorants, exerce un attrait tout particulier sur mon âme d’écrivain.

Tandis que je m’échauffe l’esprit tandis que mes jambes se meuvent, les saveurs, les odeurs, les immeubles et les mots se mélangent pour former une pelote emmêlée d’idées et d’impressions confuses.

J’observe les scènes quotidiennes de Paname, qui ne tardent pas à se transformer en scénarios extraordinaires.

Le banal commerçant du coin se métamorphose tout à coup en marchand de rêves pour enfants dans mon univers scripturaire.

Il offre à chaque enfant languissant un ballon capable de les emmener vers les nuages, où planent des manèges enchantés tirés par des chevaux ailés multicolores.

Je presse le pas, car mon histoire, qui s’invente au fur et à mesure, ne saurait souffrir une plus longue attente.

Il me tarde de coucher mes mots sur le papier et de donner vie à mes personnages, certes fictifs, mais qui prendront vie sur ma terrasse parisienne favorite devant un café fraîchement torréfié dont la saveur flattera allègrement mon palais. Mais avant de le boire, j’en humerai les vapeurs, en les laissant subtilement entrer dans mes narines.

Ce rituel étant accompli, ma plume est prête et les mots en jaillissent avec allégresse.

Je ferai quelques pauses, comme à l’accoutumée. Les minutes du sablier géant de l’univers se transforment en heures. Mon histoire, après maintes corrections, prendra enfin forme. La fatigue se fait ressentir.

Mes personnages me pressent de conclure mon histoire. Un serveur souriant est allé au-devant de mes besoins, et m’apporte le deuxième breuvage qui stimulera gosier et inspiration.


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