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La rédaction Web est souvent associée, surtout dans les milieux institutionnels, à la simplification des contenus. En soi, qui s’opposerait à ce principe ? De là à transformer le principe en recette magique, il y a un pas, et un grand danger.

La rédaction web ne se borne pas à une recette: « écrire simplement ». Certes, je préconise moi-même de s’imposer des règles telles que limiter ses titres à 70 signes et ses accroches à 156 signes (Google « oblige »). Je suis la première à conseiller de réduire ses phrases à moins de 15 mots, ou encore à supprimer les adjectifs et les adverbes inutiles.

Mais je le dis et le répète souvent également: la rédaction Web ne peut se limiter à ces quelques recommandations, et celles-ci ne peuvent s’appliquer à tous les contenus.

Dernièrement, j’ai proposé une check-list Rédaction Web à télécharger pour vérifier la lisibilité de vos contenus. Il va de soi que cette check-list n’est pas un passe-partout, ni un remède universel. C’est pourquoi j’ai veillé à ne pas y intégrer ce genre de contraintes recommandations abstraites, voire absurdes.

L’utilisateur et le contexte, au coeur de la rédaction Web?

L’utilisateur et le contexte sont les deux éléments qui détermineront toujours votre contenu Web (je fais référence ici au contenu éditorial, s’entend). En d’autres mots, tout travail de rédaction Web doit d’abord viser l’utilisateur concerné en tenant compte de son contexte d’utilisation.

Quand, préalablement à ce travail d’écriture, vous récoltez, organisez et intégrez votre contenu Web, c’est toujours à l’aune des exigences imposées par ces deux déterminants que vous devez oeuvrez: l’utilisateur et le contexte.

Communication et navigation, piliers dela rédaction Web

C’est l’autre dichotomie, directement liée à la précédente : on distingue deux types de contenus Web: la valeur de communication du contenu informatif et le rôle de guidage du contenu navigationnel.

Si votre travail de rédaction Web doit tenir compte de l’utilisateur et du contexte, ce sera en fonction de leur niveau de connaissance d’Internet, de vos produits et services, du secteur en général, qu’il vous faudra communiquer avec eux et les diriger dans le site Internet.

En fonction des audiences ciblées, en effet, vous déterminerez un référentiel lexical, l’utilisation ou non de votre jargon, l’organisation et la longueur des textes, leur complexité, etc.

Et en fonction de leur contexte d’utilisation, vous soignerez les titres, liens, labels de menu, etc. qui détermineront leur expérience et l’accessibilité des contenus. C’est pourquoi j’utilise souvent le terme « localisation » en rédaction Web pour décrire le travail d’écriture du contenu navigationnel.

Quelques billets précédents à ce sujet:

et deux liens extérieurs


Commentaires

  1. Martin dit :

    Voilà un site intéressant, et complémentaire de ma démarche en techniques d’écriture. Bravo pour la démarche !
    Au plaisir de consulter tes écrits.
    🙂

  2. Risoul dit :

    Tout çà est très intéressant mais pose une question éthique.

    A force de toujours simplifier, ne risque-t’on pas de faire du web un équivalent du MacDo, de transformer la culture sur internet en mal-culture, comme la restauration rapide transforme la nourriture en mal-bouffe?

    Il y a une part d’infantilisation du public. A trop vouloir le satisfaire on le rend idiot.

    Les sites web se transforment aujourd’hui en sites playskool, avec des gros boutons partout.

    Voilà, juste une reflexion personnelle sur ce thème que vous abordez sur votre blog.

  3. Bonjour Risoul,

    votre commentaire est d’autant plus intéressant qu’il dénonce un risque parfaitement présent, parfois. Mais le contraire est tout aussi fréquent: le jargon, le manque de pertinence des contenus ou d’adaptation aux audiences. Si vous pratiquez l’anglais, je vous invite vraiment à visiter le site plainlanguage mis en lien dans l’article. C’est une initiative institutionnelle qui démontre tout le bien fondé de cette croisade pour la simplicité. Enfin, simplicité ne veut pas dire stupidité ou nivellement vers le bas. Ce n’est pas parce qu’on explique clairement et simplement les choses à ses lecteurs, qu’on galvaude la langue et qu’on régresse.

  4. L.Buisson dit :

    très intéressant !

    dommage que les liens « Quelques billets précédents à ce sujet: » soient cassés
    (articles plus hébergés sur http://ecrirepourleweb.wordpress.com/…)

    Laurent

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